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  • : Coaching et autres réflexions
  • : Ce blog se veut être avant tout un espace de liberté créative et de partage de mes réflexions et connaissances en coaching et psychologie.
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  • Séverine LIEVIN-TARTAUD
  • Psychologue, psychothérapeute et coach,  j'accompagne de manière individuelle ou collective les personnes désireuses de travailler pour leur développement tant professionnel que personnel.
  • Psychologue, psychothérapeute et coach, j'accompagne de manière individuelle ou collective les personnes désireuses de travailler pour leur développement tant professionnel que personnel.

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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 09:10

Lors de différends entre pairs, ou entre chef et subordonné, ça tourne vite à l'affrontement. Se mettent en place des jeux psychologiques inconscients qui contribuent à la montée inéluctable du conflit. Un mécanisme relationnel dévastateur appelé "triangle dramatique" par le psychologue américain Stephen Karpman. Ce dernier a mis en évidence dans les années 60, trois rôles majeurs - Persécuteur, Sauveur, Victime - que les protagonistes endossent, souvent à leur insu, tour à tour et dans le désordre, au fil des répliques qui fusent, opérant des "switchs" incessants d'un rôle à l'autre. L'échange finit par s'envenimer, et c'est une escalade sans fin. Seule issue possible : décrypter ce qui se passe pour agir.

Rôle n°1. Le Persécuteur: "C'est moi le chef !"

"Tu en fais une de ces têtes !", "Ce n'est ni fait, ni à faire ton travail !". Paul est entré dans un mode dominateur, tyrannique. Il zappe parfois, passant de la compassion ("ça va aller") à l'agression, en lâchant "Toi qui est un expert de..., tu devrais savoir...", qui étiquette l'autre de façon méprisante, voire lui promulgue un conseil oppressant : "Tu as essayé le procédé Z au moins ? ".

Mordante, moralisatrice, cette posture du Persécuteur culpabilise, blâme, dévalorise l'autre, voire le menace ou le manipule. Elle fait sentir à l'autre qu'il est misérable.

Ses ressorts ?

Soulager ses propres conflits internes et de ses émotions ; exercer un pouvoir sur eux (sur les autres ?); chercher un bouc émissaire.

Comment réagir ?

Face à un Persécuteur, il faut oser la confrontation :"Quel est ton projet ? Que souhaites-tu ?", laissant entendre que son manège est repéré. Vous l'inviterez ainsi à se demander s'il n'est pas un casse-pied né. Et exprimez-lui ce que vous, vous attendez de lui.

Et si c'était vous? Evitez de faire payer aux autres vos frustrations ou vos excès d'exigence. Vous pouvez-être en désaccord avec quelqu'un mais comprendre ses raisons d'agir. Lâchez prise.

Rôle n°2. La Victime: "Personne ne m'aime!"

Marie nage dans les lamentations, le gémissement. "Je n'y arrive pas, c'est trop compliqué, je n'ai pas assez de délai.", "C'est toujours sur moi que ça tombe !" "Je suis corvéable à merci dans cette boîte". Avec, un cran au-dessus: "De toute façon, tu attendais que je me plante, tu m'as mis dans une situation impossible."

La Victime voit le monde et les gens comme des Persécuteurs. Elle emploie des quantifieurs universels "toujours", "jamais", "personne", 'tout le monde", etc. Et se déclare incompétente, incapable, tout en se jugeant irréprochable. Dans ce rôle, elle se croit protégée en pensant (ou disant) "on ne tire pas sur une ambulance."

Ses ressorts ?

Attirer l'attention sur elle ; se faire plaindre ; fuir ses responsabilités, ses engagements ; pousser l'entourage à prendre en charge ses difficultés (parfois supposées).

Comment réagir ?

Face à une Victime, creusez le malaise avec doigté. "En quoi te sens-tu vulnérable ?", "Comment puis-je te soulager ?". Vous l'amènerez à verbaliser une demande concrète et précise et donc à atterrir.

Et si c'était vous ? Interrogez-vous. "De quoi ai-je besoin ? Qui peut m'aider (collègue, ami, confrère) ? Que suis-je prêt à donner en retour ?" En objectivant la situation, vous serez rassuré, et plus enclin à positiver.

Rôle n°3. Le Sauveur : "Heureusement que je suis là !"

"Envoie-moi ton tableau par e-mail, je vais gérer ça", "Laisse moi te montrer". Face à une Victime, le Sauveur est Zorro, prêt à voler à son secours, quitte à être intrusif et mêle-tout. Pire, il va défendre la cause de son collègue Marc auprès du DG, sans que celui-là en soit informé. Un futur nid à reproches.

Le costume de Sauveur est gratifiant, il nourrit l'ego. A ses yeux, l'autre n'a de valeur que si lui l'épaule. En réalité, il confond aide - je fais à la place de - et soutien - j'accompagne l'autre à faire -, attitude qui suppose encouragements et écoute empathique. Le Sauveur s'impose avec des impératifs ou des "ya qu'à", "faut qu'on". Il infantilise et empoisonne la relation.

Ses ressorts ?

Se sentir utile; tirer la couverture à lui; se préserver d'un état dépressif ou redorer son blason.

Comment réagir ?

Face à un Sauveur, interpellez-le gentiment. "En quoi penses-tu que je m'y prends mal?", "OK, je te remercie de ton avis, je vais l'examiner pour prendre mes décisions".

Et si c'était vous ? Evaluez si vous avez les compétences, l'envie d'aider, et si l'autre est demandeur. Si oui, se remémorer les conditions d'un soutien. 1/ Cadrer la requête dans le temps et son contenu. 2/ S'accorder sur une contrepartie afin de ne pas créer de dette. 3/ Viser à rendre l'autre autonome. 4/ Ne jamais effectuer plus de 50% du chemin.

Article d'Alex Febo, auteur de l'ouvrage "Les 5 clés pour gérer les conflits au travail", Dunod, septembre 2015.

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 22:37

Chaque jours j'accompagne des salariés dans leur projet de reconversion professionnelle et tous, vraiment tous sans exception, se plaignent de ne pas recevoir suffisemment de reconnaissance de la part de leur employeur. C'est à priori une de leur principale difficulté dans l'entreprise et dans leur carrière, un facteur de démotivation avéré.

Il nous est alors aisé d'avancer le fait que l'entreprise n'est pas le lieu privilégié pour recevoir ou donner des strockes (signes de reconnaissance) positifs en tout cas, car concernant les strockes négatifs, nous avons plétore d'exemple qui nous montrent le contraire. "C'est n'importe quoi ce dossier !, Ca ne va pas du tout, il faudrait......".

Constat fait, je continue à cheminer avec une de mes clientes et lui demande si elle-même a pour habitude de donner des stockes positif à son entourage. Et sa réponse est éclairante, autant pour elle que pour moi et sans appel.


Non, elle n'a pas pour habitude de donner des strokes.


Pourquoi ? Elle ne sait pas, ce n'est pas son habitude, pas dans sa culture.

Mais, de quelle culture parle-t-on ici ? Sa culture éthnique, géographique, sociale, d'entreprise...

Ainsi, nous reprochons aux autres de ne pas donner ce que nous ne donnons pas nous-même. Je vous propose alors cet exercice qui, idéalement, devrait devenir un automatisme, une manière profonde de fonctionner.

 

STROCKONS POSITIVEMENT ET AU MAXIMUM NOS PROCHES

 

N'hésitez à féliciter, à non seulement avoir un regard positif sur les actions de l'autre mais également à le lui dire. Et ce qui est valable pour l'autre, l'est aussi pour nous alors n'hésitez plus, félicitez vous dès que vous le pouvez, vous verrez à quel point c'est bon pour le moral et l'estime de soi.

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 21:05

 Nous sommes manipulés par quatre mythes :

 

¨ J’ai le pouvoir de rendre les gens heureux. Par conséquent, si l’autre n’est pas heureux, c’est de sa faute.

 

¨ J’ai le pouvoir de rendre les gens malheureux : si je veux, je peux lui gâcher la vie.

 

¨ Les gens ont le pouvoir de me rendre heureux : il n’y a personne qui me fait du bien.

 

¨ Les gens ont le pouvoir de me rendre malheureux : c’est donc de leur faute si je ne suis pas heureux.

 

 

 

Ces mythes sont très puissants, puisque beaucoup de gens sont persuadés que le bonheur vient de l’extérieur : de telle personne, telle profession, tel environnement, telle situation matérielle. D’après Eric BERNE, le bonheur dépend de cinq règles :

 

  1. Savoir recevoir,
  2. Savoir donner,
  3. Savoir demander,
  4. Savoir refuser,
  5. Savoir se donner à soi-même.

 

Ainsi, nous ne sommes pas soumis aux conditions extérieures, sauf exception.

Posez-vous les questions suivantes :

 

 

Qu’est-ce qui me rend heureux ?

Que puis-je penser, faire, pour être heureux ?

 

 

 

Source :

L’analyse Transactionnelle au quotidien,

Bernard Raquin,Ed Jouvence

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 10:29

Arrivée au Maroc, j'ai été surprise par la structuration du temps qui était bien différente de la mienne. Passant peu de temps dans les rituels et beaucoup plus entre des activités, des jeux et des temps d'intimité, il m'a fallu revoir mon fonctionnement et mes comportements afin de m'adapter. Et pour réussir à être en accord avec le fonctionnement communément acquis au Maroc, j'ai donc du apprendre ou tout au moins comprendre le mode de structuration du temps de type "rituels" était leur mode privilégié. Vous savez, ces intéractions sociales qui n'en finissent plus pour dire bonjour mais qui pourtant, sont gages de  politesse, d'intérêts pour l'autre et surtout, qui font partis des traditions.
Heureusement pour moi, Eric Berne, le fondateur de l'Analyse Transactionnelle avait définit la structuration du temps à travers 6 modes :

1. Le retrait : qui consiste à se mettre à l'écart du groupe avec la possibilité de se connecter à ses trois Etats du Moi;
2. Les rituels : qui sont des intéractions sociales courantes programmées appartiennent au Parent;
3. Les passe-temps : qui sont des intéractions sociales courantes mais non-programmées (ex : parler chiffon);
4. Les activités : qui visent, pour les membres d'un groupe, a atteindre un but, un résultat concret en étant dans l'Etat du Moi Adulte;
5. Les jeux : à travers lesquels on échange une série de transaction qui aboutissent, à la fin à un sentiment de mal-être de la part des 2 parties;
6. L'intimité : dans laquelle il n'y a pas de messages secrets, sous-jacents. Les sentiments exprimés sont adaptés pour amener la situation à son terme. C'est une relation sincère d'Enfant à Enfant om il y a ni jeu ni exploitation de l'autre.

Et bien évidemment, plus nous avançons dans la liste c'est-à-dire, plus nous passons du retrait à l'intimité et plus l'intensité des strokes (signes de reconnaissance) augementent.
Cela veut-il dire que les strokes sont rares au Maroc ???? Et moi qui en ait tant besoin.............

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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 15:47

Le coup de foudre : symbiose saine

 

Ellyn Bader et Peter Pearson ont développé un parallèle entre les étapes de développement de l’enfant et de la croissance dans le couple.
Toutefois, ils prennent soin de préciser que les processus de croissance d’un couple sont complexes, car chacun des partenaires est adulte, avec ses désirs, ses attentes, et son propre cadre de référence... Lire la suite

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 14:12

Pour faire suite à la jalousie dans le couple, voici un apport (et oui, encore théorique et trop académique aux dires de certains que j'embrasse quand même) sur la symbiose dans le couple. Beaucoup de références à l'Analyse Transactionnelle sont faites alors désolée pour ceux qui ne sont pas à l'aise avec ces concepts. Ils seront peut-être l'occasion d'une page prochaine.

D’après le petit Larousse, la symbiose est l’association étroite de deux ou plusieurs organismes différents, mutuellement bénéfique, voire indispensable à leur survie.

Prenons pour exemple l’éléphant et l’oiseau qui picore ses parasites. Ils ont  besoin  l’un de l’autre. Sans cet oiseau, l’éléphant ne pourrait vivre correctement quant à l’oiseau, sans l’éléphant, il mourrait de faim. Ici, leur symbiose est vitale...Lire la suite

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